Pourtant traversée depuis la fin du premier millénaire avant notre ère, la “route de la soie” de la partie centre-asiatique attire particulièrement les convoitises des grandes puissances impériales de la fin du 19e siècle. Ce terme, inventé par le géographe-explorateur allemand Ferdinand von Richthofen (1833–1905) en 1877, est le nom populaire désignant les routes terriennes et maritimes connectant l'Europe, l'Afrique, et l'Asie. Comme de nombreux spécialistes internationaux, l’archéologue anglo-hongrois Marc Aurel Stein (1862-1943) arpente ces routes, notamment celles situées dans le Bassin du Tarim, à la recherche du passé de la Chine inconnu jusqu’alors. Il mène quatre expéditions entre 1900 et 1930, et laisse à son actif une archive de plus de 5000 images, maintenant conservées pour la plupart à la British Library de Londres. Ses photographies révèlent ses découvertes et son expérience, des inscriptions anciennes, aux vestiges d’architecture ou de sculpture, aux chemins périlleux à travers des paysages majestueux. Beaucoup représentent l’un des sites devenus célèbre : l’oasis de Dunhuang dans la province du Gansu, le plus grand centre bouddhique de Chine entre le 4e et le 10e siècle de notre ère, qui a connu un regain d’intérêt spectaculaire suite à la découverte fortuite de la “grotte aux manuscrits“ en 1900.
Plus d'information :
• Les photographies de Stein ont été digitalisées sur le site de l’International Dunhuang Project. Le lien précédant ne montre qu’une partie des archives (plus précisément « British Library Stein Photo Part I »). N’hésitez pas à regarder davantage de ses photographies en explorant d’autres catalogues en cliquant ici.
• CABOS. M. 2014. “Marc Aurel Stein : La route de la soie, passé et présent.” L’Oeil de la Photographie